À PROPOS DE MOI

Les chemins du corps

              Ma première formation de psychomotricien m’a amené à explorer les racines corporelles et sensorielles de la vie psychique, affective et émotionnelle. Très intéressé par le domaine de ce que nous appelions alors « la toxicomanie », j’effectuais mes premières recherches sur l’approche corporelle auprès d’adultes dépendants. Par la suite je n’ai eu de cesse de poursuivre ce chemin du corps.

              Auprès des enfants et de leurs familles, je découvrais comment les interactions précoces venaient imprimer le psychisme de l’enfant. Ce dernier, n’ayant pas encore cette fâcheuse tendance à tout intellectualiser, venait ensuite déposer en séance ses difficultés, parlant avec ses jeux, ses dessins et son corps, la façon dont il le vivait, le mettait, ou non, en mouvement, allait en éprouver les limites dans la violence ou les conduites à risques. Mais je poursuivais également ce chemin dans les suivis d’adultes et particulièrement auprès de ceux où le corps était sur le devant de la scène : usagers de drogues, personnes présentant des conduites à risques, travailleur.se.s du sexe, personnes présentant des difficultés dans l’identité de genre et, enfin, personnes détenues en maison d’arrêt. Les suivis des enfants, des adolescents et des familles venaient m’orienter sur les dynamiques de l’enfance pendant que les suivis d’adultes me parlaient de l'enfant, parfois meurtri ou traumatisé, encore si présent chez les patients adultes que je rencontrais.

              C’est donc tout naturellement que j’ai poursuivi des études de psychologie clinique. Parallèlement, je me formais à de nombreuses pratiques corporelles afin d’aiguiser cette écoute du corps. L’hypnose, la méditation et enfin la psychothérapie ICV (intégration du cycle de la vie) ont alors rejoint ma boite à outils aux côtés des techniques de relaxation.

              Cette double formation psychologue-psychomotricien auprès d’enfants et d’adultes m'apporte une souplesse que j'entretiens par des formations et supervisions permanentes. L’expérience m’a montré que le vécu de chacun est si singulier qu’aucun protocole standardisé ne peut y répondre totalement. Même si, lorsque la souffrance nous étreint, il est bien légitime d’être à la recherche de la méthode miracle pouvant tout calmer…